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La Mirec bat son record

Exprimer leur gratitude à l’égard de leur équipe, de leur direction, de leur CA, de leurs partenaires ainsi que de leur réseau composé de près de 1 000 employeurs. Le traditionnel déjeuner de janvier de la Mission régionale de Charleroi était l’occasion idéale pour remplir cet objectif, mais aussi pour rappeler les fondamentaux qui nous rassemblent et présenter les résultats obtenus par la Mirec en 2017.


Une certaine effervescence régnait dans les locaux de la Mission régionale carolo, assez représentative de la situation actuelle. La période est intense mais jugée plutôt bonne par Paul Timmermans, président de la Mirec. Son discours se veut donc optimiste, énumérant avec conviction les points forts des Mire et surtout les fondamentaux qui sous-tendent l’action des Missions régionales et de leurs partenaires :

180124 MIREC Voeux Paul Timmermans

 » Au-delà des choix idéologiques, très concrètement, chaque fois que la Mission régionale met à l’emploi quelqu’un qui correspond aux critères et donc toujours un chômeur de longue durée, exclu du marché du travail qui habite la région, il y a chaque fois, chez la personne, une restauration de la dignité et de l’estime de soi, il y a chaque fois une famille qui retrouve un certain équilibre simplement. Il y a chaque fois une activité économique parce qu’il y a un vrai contrat et donc il y a une production effective. On rentre dans la sphère marchande et il y a chaque fois aussi ne l’oublions pas quelqu’un qui retrouve confiance en la société, qui retrouve confiance en la politique. « 

Paul Timmermans

Toutefois, Paul Timmermans ne manque pas d’attirer l’attention de l’assemblée sur les problèmes rencontrés ces derniers mois par les Mire. En effet, ils impactent indéniablement les méthodes de travail.

En premier, la non-indexation de la subvention des Missions régionales, problème présent chez beaucoup d’acteurs de l’insertion professionnelle, est cette année corrélée à la hausse des salaires : cela grève le budget des Missions régionales pour l’emploi de 2%, soit l’équivalent d’un jobcoach à temps plein en moins pour la Mirec. Au mieux, cela se traduit par une personne qui ne sera pas remplacée. Dans tous les cas, ce sont des demandeurs d’emploi qu’elle n’aura pas la possibilité d’accompagner.

Ensuite, la comptabilisation des travailleurs financés par des sources complémentaires pour l’obligation de résultats : le décret dont dépendent les Mires impose de remplir des objectifs très précis pour valider leur subvention. Par an, un jobcoach doit mettre à l’emploi 20 candidats au minimum, la moitié de ceux-ci dans un contrat de travail de minimum 6 mois. Le décret impose en outre une durée maximum d’accompagnement de deux ans.
Au fil du temps, les Missions régionales ont développé des projets innovants grâce à des financements complémentaires. Ces projets ont plusieurs objectifs :

  • La plupart permettent d’acquérir de nouvelles méthodologies. La complexité de la mise à l’emploi de candidats défavorisés et le nombre de freins différents rencontrés par les publics font de l’acquisition de nouvelles méthodologies un enjeu majeur pour les Missions régionales.
  • Certains projets visent la mise ou le maintien à l’emploi de manière moins immédiate que le décret. C’est notamment le cas des projets « Permis » et « Bilan de compétences ».

Parmi les projets hors subvention, la formation «  Relook ton avenir ! Un emploi dans la vente textile « , réalisé dans le cadre de l’appel à projets 9 du FOREM, a permis aux candidat·e·s de bénéficier de l’expertise du célèbre relookeur belge David Jeanmotte. L’objectif ? Développer des compétences de conseiller·ère en image pour se différencier dans le secteur très concurrentiel de la vente textile.

Enfin, la redistribution de l’enveloppe budgétaire dévolue aux Missions régionales en fonction du nombre de demandeurs d’emploi présents sur leur territoire respectif : cette enveloppe étant fermée, la redistribution lèserait un certain nombre de Missions régionales et est, de ce fait, génératrice de tensions internes dans notre secteur. De plus, elle ne vise pas de mises à l’emploi supplémentaires. En effet, il s’agit d’un déplacement de moyens entre Mire. Les engagements chez les uns découleront des licenciements chez les autres.

MALGRÉ TOUT, L’ÉQUIPE DE LA MIREC VEUT GARDER LE CAP.

180124 MIREC Voeux Emelyne Deschamps

« Notre ADN, c’est de réduire la fracture sociale… J’ai la crainte qu’aujourd’hui, dans une période de reprise, on culpabilise encore plus tous ceux qui n’ont pas accès à l’emploi, qui n’y arrivent pas seuls, sans intermédiation. Et particulièrement dans ceux-là, ceux sans doute qui ne sont pas d’origine belge. » rappelle Paul Timmermans.

Une volonté partagée par Emelyne Deschamps, directrice de la Mirec qui a introduit la présentation de son bilan en proclamant :

L’année passée, j’annonçais que nous viserions le record de mises à l’emploi durable de la Mirec en 2017. Eh bien oui nous l’avons fait.

 1648 candidats inscrits en 2017
2283 contrats de travail signés avec plus de 600 entreprises partenaires
En 2017, cela permet d’atteindre un résultat de
818 mises à l’emploi durables et de qualité (plus de 6 mois)

CES RÉSULTATS SONT LE FRUIT D’UNE ANNÉE BIEN REMPLIE, AVEC UN CERTAIN NOMBRE DE PROJETS AMBITIEUX :

les partenariats dans le cadre de l’ouverture de Rive Gauche ; le Jobdating (110 candidats ont pu y signé 94 contrats de travail) ;le colloque « La fonction d’intermédiaire du marché de l’emploi pour les demandeurs d’emploi peu qualifiés : une professionnalité à (re)construire » ;la création d’un dispositif consacré à l’horeca ;la 40ème édition de la formation alternée « Conducteur poids lourd » ;…

Toutes ces actions n’auraient pu être mises sur pied sans le soutien de leurs nombreux partenaires et surtout des employeurs sans qui rien ne serait possible. Comme le résume très bien la directrice de la Mirec :

Nos performances sont souvent, peut-être trop souvent, mesurées à la lumière d’indicateurs quantitatifs. La Mirec consacre toujours beaucoup d’énergie à resserrer les liens qui l’unit aux partenaires de l’insertion afin de fluidifier le parcours des demandeurs d’emploi. Actions concomitantes, filières, passerelles… Mais l’accompagnement vers et dans l’emploi ne peut être réduit aux activités menées en présence des stagiaires. Les ingrédients de la recette du jobcoaching Mirec, je dirais : accompagnement personnalisé, ressources du collectif, autonomisation, confrontation au marché de l’emploi, exploitation des retours d’expériences et surtout en somme, construction des parcours jusqu’à l’emploi durable et de qualité.

180124 MIREC Voeux Paul Magnette

En guise d’exemple, la 4e édition du désormais traditionnel Jobbing a rassemblé plus de 500 participants, demandeurs d’emploi et entreprises confondus.

« Cette marque de confiance nous conforte dans le partenariat win-win que nous avons créé ensemble pour combattre l’injustice sociale à travers l’emploi. », rappelle Emelyne Deschamps

Pour terminer, le bourgmestre de Charleroi, Paul Magnette a pris le temps de remercier la Mirec et à travers elle, de féliciter tous les acteurs de l’insertion professionnelle de Charleroi. Il a aussi tenu à rappeler l’importance de la « pluralité des modes d’entrées dans le monde du travail ».